L’applicabilité et l’adaptabilité des systèmes de connaissances traditionnelles en conservation et gestion du patrimoine en Asie
L'objectif du Forum 2015 était d'explorer l'applicabilité et l'adaptabilité potentielles des systèmes de connaissances traditionnelles (Traditional Knowledge Systems-TKS) à la conservation et la gestion du patrimoine en Asie à travers l'analyse d'exemples provenant de toute la région.
Les systèmes de connaissances traditionnelles sont des processus éprouvés et dynamiques qui peuvent grandement contribuer à la conservation et à la gestion du patrimoine en Asie et ailleurs. Les systèmes de connaissances traditionnelles en Asie sont le produit de contextes divers et, dans de nombreux cas, bien que pas toujours, ils ont été créés par les communautés. La région est particulièrement riche en sources écrites et autres sources documentaires en matière de systèmes de connaissances traditionnelles qui peuvent potentiellement apporter des avantages à cette communauté et à d'autres, comme le renforcement de la résilience sociale, la promotion de l'identité locale et de la cohésion sociale, l'établissement de relations intergénérationnelles et l'encouragement à la résolution des conflits. Les systèmes de connaissances traditionnelles peuvent aider les professionnels de la conservation à mieux comprendre et à sauvegarder les liens de la communauté avec le patrimoine et, par le fait même, à sauvegarder le patrimoine. Les systèmes de connaissances traditionnelles peuvent en outre aider les professionnels de la conservation à combler le fossé qui sépare le patrimoine matériel du patrimoine immatériel, ainsi qu'à relier le patrimoine culturel à l'environnement naturel dans lequel il se trouve.
Cependant, la réalité sur le terrain aujourd'hui est que les systèmes de connaissances traditionnelles sont trop souvent menacés par toute une série de pressions socio-économiques issues du monde globalisé moderne, ainsi que par les changements qui se produisent au sein de la communauté des détenteurs du savoir. En ce qui concerne le secteur du patrimoine, cela s'est traduit par une professionnalisation croissante des pratiques de conservation qui, trop souvent, ne reconnaît pas l'importance des systèmes de connaissances traditionnelles.
Le défi consiste donc à concilier les systèmes de connaissances traditionnelles avec les systèmes conventionnels de gestion du patrimoine, en montrant que les deux systèmes sont potentiellement compatibles et pourraient être mutuellement bénéfiques. Divers exemples illustrent les nombreux systèmes de connaissances traditionnelles utilisés dans une variété de typologies patrimoniales (paysages culturels, paysages urbains, bâtiments et zones protégées) et liés aux matériaux, techniques et autres aspects.
États membres représentés : Bhoutan, Cambodge, Chine, Inde, Indonésie, Iran, Japon, Kenya, Népal, Nouvelle-Zélande, Pakistan, République de Corée, Sri Lanka, Thaïlande, Viet Nam.
Institutions :
- Administration du patrimoine culturel de la République de Corée (CHA)
- SEAMEO-SPAFA (Centre régional d'archéologie et des beaux-arts)