Né au pied du mont Vésuve, M. De Caro entreprend une formation consacrée à l’étude de l’archéologie classique en obtenant un diplôme de sciences humaines auprès de l’Université Federico II de Naples. Il poursuit ensuite ses études d’archéologie à l’Université La Sapienza, à Rome, puis à l’École italienne d’archéologie à Athènes, en Grèce.
Stefano de Caro démarre sa carrière au Ministère des Biens et des Activités culturels (MiBAC) en 1976, en tant qu’inspecteur archéologique de la région du Molise, avant de diriger les fouilles de Pompéi. En 1991, il devient Superintendant du Patrimoine archéologique des provinces de Naples et de Caserte, avant d’être nommé Directeur régional du patrimoine et des paysages culturels de la région de Campanie. Dans le cadre de ce poste, il coordonne le travail de diverses branches locales du Ministère, consacrées aux monuments, aux sites, aux musées, aux archives nationales, et aux bibliothèques.
De Caro est fréquemment interrogé sur les raisons pour lesquelles on devrait consacrer des ressources précieuses à la conservation du patrimoine culturel. Selon lui, la meilleure réponse est que « l’homme ne se nourrit pas que de pain »
De 2007 à 2010, Stefano De Caro vient occuper le poste de Directeur général des Antiquités au MiBAC, où ses lourdes responsabilités consistent, entre autres, à conseiller le Ministre sur les programmes de conservation, à organiser le travail des bureaux régionaux pour la conservation et l’emploi du patrimoine archéologique, et à développer des directives nationales concernant l’archéologie préventive et la gestion des ressources culturelles. Il intervient également dans les négociations relatives à la restitution d’objets archéologiques exportés de manière illégale à l’étranger, et siège à la commission ministérielle chargée de négocier des accords bilatéraux et multilatéraux en rapport avec ces restitutions.
A l’issue de sa carrière au MiBAC, M. De Caro exerce en tant que conseiller, à titre privé, dans le cadre de projets conduits en Chine, en France, en Italie ou encore en Russie, dans le domaine de la gestion du patrimoine et des paysages culturels, et plus particulièrement en lien avec des expositions d’art, la gestion des ressources culturelles, la formation, la sensibilisation, et la levée de fonds. Il est également réputé pour ses facettes de conférencier et de journaliste accrédité, ayant collaboré à plusieurs publications et revues scientifiques.
Stefano De Caro est bien connu de l’ICCROM, au Conseil duquel il a représenté le gouvernement italien de 2008 à 2011, et à travers son implication au Conseil consultatif scientifique du Projet de conservation Herculaneum, organisation partenaire de l’ICCROM. Il compte à son actif plus de 250 publications traitant de sujets allant de l’archéologie grecque et romaine à la préservation des centres historiques, des paysages culturels, et du patrimoine immatériel. Il est également membre d’un certain nombre d’associations culturelles professionnelles en Italie et à l’étranger, dont l’Europae Archaeologiae Consilium (EAC), l’ICOMOS, et le Comité scientifique international sur la gestion du patrimoine archéologique. De nombreux prix et récompenses lui ont été décernés en Italie et au-delà, en reconnaissance de ses mérites dans le domaine de la culture, le plus récent étant l’Outstanding Public Service Award remis par l’Institut archéologique américain (Archaeological Institute of America) pour récompenser sa contribution exceptionnelle au domaine de l’archéologie.
M. De Caro, qui a souvent travaillé dans des contextes sociaux et économiques difficiles, est fréquemment interrogé sur les raisons pour lesquelles on devrait consacrer des ressources précieuses à la conservation du patrimoine culturel. Selon lui, la meilleure réponse est que « l’homme ne se nourrit pas que de pain », sinon aussi de réflexions qui sont elles-mêmes alimentées par les souvenirs. Le patrimoine culturel représente la plus vaste réserve de souvenirs de l’humanité. Il est essentiel de le conserver, afin de pouvoir tirer parti de cette mémoire. Mais cela n’est pas tout ; comme l’affirme la devise peinte sur le plafond du Musée archéologique national de Naples, iacent nisi pateant : les objets de la mémoire, même s’ils sont conservés, dépérissent s’ils ne sont pas exposés au regard du public.