L’École du Patrimoine Africain – ÉPA qui a été établie conjointement par l’ICCROM et l’Université d’Abomey-Calavi en 1998 au Bénin à Porto-Novo a bien commencé l’année 2015. En effet, le 19 janvier, elle accueillait son troisième Directeur, M. Samuel Kidiba, et le 31 janvier elle était reconnue par l’Union Africaine lors de sa 24ème session ordinaire à Addis Abeba comme une école à vocation panafricaine. Cette reconnaissance continentale couronne plus de 15 ans d’activités et signe une nouvelle phase de croissance de l’ÉPA qui va pouvoir élargir sa zone d’action et contribuer aux échanges interculturels en Afrique.
En février et pour la première fois depuis la création du Fonds ÉPA par l’ICCROM en 2001, le Comité de gestion du Fonds ÉPA a organisé sa 15ème réunion en Afrique et à l’ÉPA. Le Comité gère les investissements du Fonds ÉPA qui permettent de soutenir durablement l’école en contribuant à son budget de fonctionnement. La réunion fût l’occasion pour les deux conseillers financiers du Fonds ÉPA, M. Franco Passacantando, conseiller à la Banque Européenne d’investissement et ancien directeur central pour les rapports avec les organismes internationaux de la Banca d’Italia et M. Marco Ambrogi, directeur de l’agence Banca d’Italia de Pérouges de découvrir l’ÉPA et son équipe, de visiter quelques réalisations de l’ÉPA ainsi que de découvrir quelques sites culturels importants du Bénin. À Porto-Novo, le Jardin des Plantes et de la Nature, le Musée Homné, la mosquée et la cathédrale. À Adjara, le Musée d’Adjara, et à Abomey les Palais royaux.
En 2014, la bonne santé du marché financier et les conseils avisés du Comité de gestion ont permis de consolider le capital du Fonds ÉPA, qui se monte maintenant à 2,6 millions d’euros. En outre, la présence du Comité de gestion du Fonds ÉPA au Bénin a permis de rencontrer les responsables d’Ecobank Bénin où depuis 2013, 15 % du capital du Fonds ÉPA est investi. Les discussions laissent présager de futures collaborations.
Sur cette même période se déroulait également à l’ÉPA la soutenance à la 2ème édition de la Licence professionnelle en sauvegarde et valorisation du patrimoine avec un jury composé de professeurs de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, de l’Université d’Abomey-Calavi, de l’ICCROM et de professionnels du continent. Cette licence de 15 mois s’est clôturée le 20 février lors par le vernissage de l’exposition « La calebasse qui parle » montée par les 13 étudiants (provenant de 9 neufs pays de l’Afrique subsaharienne) au Musée Ethnographique Alexandre Sènou Adandé. Elle a été soutenue financièrement par la Fondation Getty, le Ministère de la culture et de la communication français, la province du Zaïre (Angola), les pays des participants et l’ÉPA.