Suite donnée au forum de l’ICCROM : réunion de réflexion sur l’évaluation des résultats des sciences du patrimoine
Comment évaluer les impacts ? Par où commencer ?
L’attestation de résultats est hautement prioritaire dans de nombreux domaines – en particulier pour ceux qui dépendent de levées de fonds et d’appuis publics conséquents pour survivre. Ces dernières années, les activités menées en ce sens ont été multipliées dans le contexte de la culture et du patrimoine culturel. Toutefois, si l’importance de l’évaluation des résultats et des impacts est de plus en plus reconnue, les difficultés sont également nombreuses en ce qui concerne l’établissement de libellés, de méthodes et de cadres communs. En d’autres termes, si les avantages offerts par l’exercice sont aisément visibles, ils restent difficiles à mettre en pratique.
Comme dans les nombreux autres domaines de spécialisation de la recherche appliquée peu pourvus en ressources financières, les sciences du patrimoine subissent une pression croissante dans ses efforts visant à démontrer sa pertinence et sa prestation de bénéfices. Cette question a été mise en lumière lors du Forum 2013 d’ICCROM sur les sciences de la conservation qui, dans ses conclusions, a demandé à ce que des données soient collectées en vue d’attester des résultats des sciences du patrimoine et de leurs incidences à grande échelle.
En tant que première étape de la résolution de cette question, une réunion de réflexion s’est tenue à l’ICCROM les 9-10 juillet en présence de professionnels des sciences du patrimoine, des sciences sociales et de la statistique appliquée au patrimoine culturel. Cette réunion avait pour objet de dresser un tableau plus précis des méthodes utilisées dans d’autres domaines pour évaluer les besoins et les résultats ; et d’examiner les possibilités d’appliquer ces méthodes aux sciences du patrimoine de manière systématique et structurée.
Les principaux points de l’ordre du jour ont porté sur les niveaux et l’ampleur des résultats à cibler ; l’application des méthodes à l’échelle internationale ; et l’utilisation de ces méthodes en vue de l’amélioration de la pertinence, de la visibilité et de l’incidence stratégique des sciences du patrimoine.
En faisant suite aux recommandations formulées à cette réunion, l’ICCROM entreprendra dans les prochains mois des recherches préliminaires sur cette question et élaborera une proposition de projet pilote de deux ans qui sera dédiée à l’évaluation de la faisabilité d’élaborer des outils et de collecter des données en vue de mesurer les impacts des sciences du patrimoine.
Participants :
Astrid Brandt-Grau (Ministère de la culture et de la communication) (France)
Agnes Brokerhof (Netherlands Cultural Heritage Agency (RCE)) (Pays-Bas)
Maartje de Boer (Netherlands Cultural Heritage Agency (RCE)) (Pays-Bas)
Luisa Errichiello (Institut de recherche sur l’innovation et les services pour le développement (IRISS)-CNR) (Italie)
Stavroula Golfomitsou (University College London Qatar (UCL Qatar)) (Royaume-Uni/Qatar)
Jianyun Li (Université de Tsinghua NHC-THU) (Chine)
Hans Mestdagh (European Heritage Heads Forum)
Stefan Michalski (Institut canadien de conservation) Canada)
Austin Nevin (IIC)
Petros Pashiardis (Open University of Cyprus) (Chypre)
Luca Pezzati (INO CNR) (Italie)
Elena Ragazzi (IRCrES– Institut de recherche sur la croissance économique durable (CNR)) (Italie)
David Saunders (Conservation and heritage science, Consultant) (Royaume-Uni)
Antonio Tintori (IRPPS – Istituto di Ricerche sulla Popolazione e le Politiche Sociali (CNR)) (Italie)
Équipe de l’ICCROM :
Catherine Antomarchi
Alison Heritage
Theo Katrakazis
Katriina Similä