L’ICCROM apporte son soutien au Myanmar frappé par un séisme

Un violent séisme de magnitude 6,8 a frappé le centre du Myanmar le 24 août 2016, faisant au moins quatre morts et endommageant le site archéologique de Bagan. Jadis la capitale du royaume de Pagan, le site de Bagan accueille plus de 2 500 monuments bouddhistes construits entre le Xe et le XIVe siècle, et notamment des temples, des stûpas et des monastères.

Bagan demeure un site très actif au niveau religieux et culturel. Ses monuments sont hautement vénérés par la population et un grand nombre de pèlerins viennent des quatre coins du Myanmar pour le visiter, en particulier au moment des fêtes. Plus de 300 temples abritent des peintures murales de très grande valeur. En outre, Bagan représente un haut lieu pour l’industrie touristique du Myanmar.

Le bureau de l’UNESCO à Bangkok a sollicité l’assistance de l’ICCROM, afin de mettre en place des interventions d’urgence ainsi que des mesures de récupération permettant de prévenir tout autre dommage et perte de biens culturels à Bagan.

La mission conjointe d’experts au Myanmar prendra part à la planification globale des mesures d’urgence, à l’évaluation des dommages et à l’établissement de priorités. Elle proposera des solutions en termes de stabilisation et contribuera à organiser le déblaiement des débris, le stockage temporaire du patrimoine mobilier et la collecte de données.

L’ICCROM organise également une « formation de formateurs » destinée aux employés bénévoles du département d’archéologie, du musée national, ou présents sur les lieux, à compter du 9 septembre 2016. Son objectif principal est de renforcer les capacités du personnel local et de veiller à ce qu’il soit impliqué et pleinement en mesure de mener des activités sur le terrain.

Le Myanmar est un État membre de l’ICCROM depuis 1987. L’organisation a souvent appuyé les activités des spécialistes de la culture travaillant dans le secteur du patrimoine du pays. La série d’ateliers sur les méthodes d’évaluation rapide des peintures murales sur le site de Bagan, organisée par l’ICCROM en juin 2014 et en juin 2016, en est une excellente illustration. Des professionnels birmans ont également pris part à ses formations sur l’aide d’urgence au patrimoine culturel organisées par l’ICCROM.

L’ICCROM se réjouit du soutien des États membres, des institutions donatrices et des personnes souhaitant contribuer à son Fonds pour le patrimoine culturel récemment mis en place afin d’appuyer les activités de récupération menées dans le cadre de crises graves affectant le patrimoine culturel, comme c’est actuellement le cas à Bagan.

Les dons permettront à l’ICCROM de fournir des services sur demande et en coordination avec les États membres, tels qu’une assistance technique visant à évaluer les dommages et les besoins post-catastrophe en termes de récupération culturelle, la mobilisation d’un réseau d’experts culturels, une formation sur le terrain d’« aide d’urgence » en fonction du contexte pour tout type de patrimoine culturel, le renforcement des capacités liées à la récupération, la résilience et la réduction des risques et une assistance technique à la préparation de plans de gestion des risques.