Un atelier spécialisé de deux semaines, consacré au « Renforcement des capacités nationales en gestion des risques pour le patrimoine culturel en situation d’urgence », s’est conclu au Caire (Égypte), le 29 janvier 2015. L’atelier était co-organisé par l’ICCROM à travers son Centre régional ATHAR récemment établi à Sharjah (Émirats arabes unis), le Bureau de l’UNESCO au Caire, l’Organisation arabe pour l’Éducation, la Culture et les Sciences (ALECSO), en coopération avec le Ministère égyptien des Antiquités et le Ministère égyptien de la Culture, et avec le soutien du Gouvernement de Sharjah (ÉAU) et du Secrétaire d’État américain. La cérémonie de clôture a vu la participation du Directeur général de l’ICCROM, Stefano De Caro, et du Ministre égyptien des Antiquités, S.E. Mamdouh Damati,. Étaient également présents Mme Faika Bejaoui, représentante de l’ALECSO, Mme Tamar Teneishvili et M. Nazar Hassan, du Bureau de l’UNESCO au Caire, et M. Zaki Aslan, Directeur du Centre régional de Conservation ICCROM-ATHAR à Sharjah.
Nommés par leur gouvernement respectif, vingt-six participants bénéficiant d’une certaine expérience dans le domaine de la conservation et de la gestion du patrimoine culturel ont été sélectionnés, représentant l’Égypte, l’Irak, la Libye, la Palestine, le Soudan, et le Yémen.
L’atelier était basé sur l’expérience de l’ICCROM dans ce domaine (conduit par Mme Aparna Tanson, Spécialiste de Projet). Il visait à créer des unités opérationnelles reconnues au niveau national et régional pouvant gérer efficacement les risques pour le patrimoine culturel. Les activités consistaient en des sessions interactives participatives, et incluaient des visites d’étude de plusieurs monuments situés au sein du Caire historique et de Saqqarah. Ces visites d’étude ont aidé à améliorer l’expérience d’apprentissage des participants, en leur donnant l’opportunité de mettre en pratique la théorie apprise tout au long de l’atelier. L’accent a été mis sur la compréhension de la législation nationale et internationale, et la manière dont elle peut s’appliquer à la protection du patrimoine culturel dans des situations de crise, afin de promouvoir le renforcement de sa mise en œuvre et de la protection du patrimoine culturel en temps de paix, et en temps de crise.
L’atelier s’est également concentré sur le développement des compétences en planification de la gestion du risque (évaluation des risques, préparation, atténuation, et réponse), en documentation, en mesures de sauvetage et en procédures de sécurité pour protéger le patrimoine. L’implication des communautés locales, la médiation et les aptitudes à communiquer, la sensibilisation en période d’urgence, ainsi que la planification de projets pour la récupération après une crise, sont autant de sujets qui ont été traités lors de sessions théoriques et pratiques. L’équipe pédagogique, multidisciplinaire et internationale, était composée de professionnels travaillant dans des situations d’urgence pour protéger le patrimoine culturel et apporter une aide humanitaire.
Un autre objectif à long terme de cet atelier concerne la création d’un observatoire du patrimoine culturel dans la région arabe. Cet observatoire verra le jour grâce à la création d’équipes nationales travaillant sur des projets dans leurs pays respectifs, avec le soutien des institutions organisatrices à travers le Centre de conservation régional ICCROM-ATHAR à Sharjah (ÉAU).