Des gestionnaires de sites et des responsables gouvernementaux de toute la région arabe ont participé à notre cours de renforcement des capacités sur la gestion des risques liés au patrimoine mondial dans la région arabe du 24 au 28 juillet 2022. Le Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARC-WH) et le Programme de leadership du patrimoine mondial ICCROM-UICN (WHL) ont collaboré à cet atelier, que l'ARC-WH a organisé à son siège à Manama, au Bahreïn. Le cours a permis de présenter à 19 participants les divers défis et possibilités dans le renforcement de la résilience des lieux de patrimoine par la gestion des risques et ce, en incluant les communautés locales.
Des catastrophes imprévisibles causées par des risques naturels et par des actions humaines ont affecté divers sites du patrimoine de la région arabe. Les conflits et l'instabilité politique menacent encore davantage la protection des sites du patrimoine, avec un impact énorme sur les communautés et leur vie socio-économique et culturelle. La gestion des risques est essentielle pour protéger et conserver les sites du patrimoine mondial et leurs communautés environnantes contre les menaces naturelles et humaines.
Ce cours visait à mieux faire comprendre l'importance d'une réflexion fondée sur les risques pour gérer efficacement les biens du patrimoine mondial et d’autres lieux patrimoniaux. Il a fourni des informations sur les cadres théoriques et politiques permettant de gérer une série de risques et a proposé des méthodes pratiques pour analyser les facteurs de risque et concevoir des stratégies d'atténuation, d'adaptation et de préparation. Le cours a également donné l'occasion aux participants d'échanger leurs propres connaissances et expériences.
Les participants ont appris à élaborer des plans d'action pour la gestion du patrimoine, en tenant compte de multiples facteurs de risque, notamment les catastrophes, les conflits et le changement climatique. À la fin de l'atelier, les participants ont présenté la manière dont ils pourraient mettre en œuvre leurs plans de gestion des risques de catastrophes dans leurs sites patrimoniaux respectifs.
Mme Jawida Mansour, du Bureau de l'UNESCO pour les États du Golfe et le Yémen, a participé à l'atelier. Elle a déclaré que cette formation était nécessaire pour les sites sur lesquels elle travaille dans la région, notamment ceux figurant sur la liste du patrimoine mondial. "Cette formation m'aidera à améliorer mes compétences en matière de planification et de gestion des sites, ainsi que dans l’élaboration de propositions", a-t-elle précisé.
L'une des personnes ressources de la formation, l'architecte M. Muhammed Al-Absi, du ministère jordanien des Antiquités, a indiqué que le contenu de l'atelier était utile pour améliorer les pratiques de gestion actuelles afin de faire face aux effets négatifs des conflits et du changement climatique sur le patrimoine culturel. Il a ajouté qu'il fallait "passer d'une attitude réactive à une attitude plus proactive".
L’un des participants, M. Ehab Zaqoq, un architecte du Centre d'architecture et de patrimoine Tarek Waly, travaille sur des lieux patrimoniaux du Caire historique. Il considère que l'atelier a enrichi ses connaissances en matière de gestion des risques et il espère participer à d'autres ateliers similaires.
Ce cours s'est déroulé juste après la visite de M. Webber Ndoro, DG de l'ICCROM, à la présidente de l'Autorité du Bahreïn pour la culture et les antiquités, S.E. Sheikha Mai Bint Mohammed Al Khalifa, à Manama. Son Excellence a salué les résultats fructueux de la coopération de longue date entre l'ICCROM et l'ARC-WH.
Un atelier de suivi est prévu pour début 2023 et nous nous réjouissons de poursuivre cette collaboration avec notre État membre, le Bahreïn, afin de mieux faire connaître le patrimoine culturel dans la région arabe.