Actuellement, les Archives détiennent plus de 5 000 échantillons de matériel patrimonial, recueillis et donnés à l'ICCROM par des conservateurs/ scientifiques de la conservation de renom, tels que Paolo Mora et Laura Sbordoni-Mora, Giorgio Torraca et Rodolfo Luján-Lunsford. Ils sont composés de fragments de nature différente (peintures murales, roches, métaux, verres, céramiques, textiles, etc.) provenant d'environ 45 pays du monde entier, répartis dans toute l'Europe (République tchèque, France, Grèce, Irlande, Italie, Malte, Portugal, Espagne, Roumanie, Serbie, etc.), en Afrique (principalement en Égypte, mais aussi en Éthiopie, en Libye, au Maroc, en Tunisie), en Amérique (Bolivie, Colombie, Guatemala, Mexique, Pérou) et en Asie (Afghanistan, Bhoutan, Cambodge, Inde, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Liban, Mongolie, Myanmar, Oman, Népal, Corée du Sud, Sri Lanka, Thaïlande, Turquie, etc.)
Ces collections ne sont pas seulement pertinentes pour leur valeur historique (les archives du professeur Torraca ont été déclarées « d'intérêt culturel remarquable » par le gouvernement italien en 2014), mais aussi parce qu'elles constituent une ressource unique pour les futures recherches en matière de conservation. Dans les sites patrimoniaux documentés dans ces archives (grottes de Lascaux, tombeau de Néfertari, Pompéi, églises de Göreme, Persépolis, Masada, entre autres), le prélèvement d'échantillons est à présent interdit. Aujourd'hui, ces échantillons pourraient être réutilisés en appliquant des techniques d'analyse non destructrices et, associés aux informations contextuelles disponibles dans les archives de l'ICCROM, pourraient permettre d'approfondir les recherches et la connaissance de ces sites.